Le samedi 18 mars dernier, je n’étais pas chez moi à siroter un latté en lisant le journal. Je me suis plutôt levée tôt pour finaliser quelques diapos afin d’organiser ce que j’allais raconter à l’Atelier Être femmes aux cycles supérieurs, une initiative d’étudiantes à la maîtrise en science politique de l’UQAM.

Photo : Vicky Métayer, UQAM, 18 mars 2017

Cet atelier, le deuxième d’une série de trois, visait à aborder la thématique très large du vécu des femmes qui décident d’entreprendre des études universitaires de haut niveau. Faire une maîtrise ou doctorat représente toujours un défi, et cela s’incarne d’une manière particulière lorsqu’on est une fille. Le double standard, le sentiment d’imposture, les iniquités et les microagressions, le paternalisme universitaire… Pour moi, les moments révélateurs de ces dynamiques de pouvoir ont souvent été ceux où j’ai eu à prendre un rôle d’autorité : enseigner pour la première fois, donner de la formation à des adultes pour la premières fois, donner ma première conférence, ma première entrevue dans un grand média, etc. Des moments où j’ai eu à négocier mon identité en fonction des normes sociales de ce qu’est l’autorité, des moments où j’ai aussi eu en plein visage mon sentiment d’imposture.

Ha! Le fameux syndrôme de l’imposteur…  On en a beaucoup discuté. La bonne nouvelle, c’est que ça passe si on cesse de l’alimenter, de se juger, et qu’on assume notre expertise tout en se donnant le droit de se tromper et d’évoluer.

Photo : Vicky Métayer, UQAM, 18 mars 2017

Avec des collègues de l’UQAM, Isabelle Gusse (Professeure, Dép. Science politique), Rachel Gagnon (Directrice de l’IREF) et Nadia Tahiri (Chargée de cours en informatique), nous avons partagé nos expériences, nos réflexions et surtout nos stratégies pour avancer à travers tout ça. Nous avons eu un atelier très agréable et j’ai eu le sentiment de faire une différence pour les personnes qui ont participé – merci beaucoup pour vos commentaires et vos questions. Ça a été un vrai plaisir de passer la journée avec vous toutes!